PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2005
USA, 1959, 1h21, VOSTF
avec Ben Carruthers, Lelia Goldoni, Dennis Sallas, Hugh Hurd
avec Ben Carruthers, Lelia Goldoni, Dennis Sallas, Hugh Hurd
A Greenwich Village, Hugh est un chanteur de jazz à qui on ne propose que des cachets misérables dans des boîtes sordides avec son frère, Ben, grand ado qui joue vaguement de la trompette et zone avec ses amis. Leur sœur, Lelia, belle métisse à la peau très pâle qui a vingt ans rencontre dans une soirée littéraire Tony ; elle passe la nuit avec lui. Il la quitte quand il se rend compte que son frère est noir.
« Quand Cassavetes, après avoir écouté deux ou trois de ces disques, choisit Charles Mingus pour composer la musique de son film, il ne sait sans doute pas qu’il a trouvé son frère en jazz. Shadows est pour tous les deux une première expérience : premier (et unique) travail pour le cinéma de Mingus, premier film de Cassavetes, mais aussi première fois qu’un réalisateur blanc américain fait totalement confiance à un jazzman de couleur. Ils ont en commun une réelle préoccupation de la situation des Noirs aux Etats-Unis. […] à la fureur de Mingus répond l’exaspération de Cassavetes, et Shadows restera, pour bien des réalisateurs noirs de l’après-1960, un modèle de rigueur et de subtilité, loin de la bonne conscience hollywoodienne. »
Gilles Mouëllic, Jazz et Cinéma, Ed. Cahiers du cinéma, 2000
« En 1959, John Cassavetes définissait Shadows comme une expérience : un film qui ne tiendrait compte ni des éclairages, ni même de l’histoire, qui « n’émanerait que des personnages ». Tourné caméra à l’épaule, sans véritable dialogue sinon un canevas improvisé à l’école d’art dramatique qu’il a créée, Shadows est un film de révolte, qui brise le carcan hollywoodien. Un film en mouvement. Cassavetes en crée deux versions. Pour la seconde, définitive et rallongée de dix minutes, il retourne des scènes. Le réalisateur craint de s’être laissé prendre au vertige du rythme. En regardant Shadows, on comprend que la liberté ne peut se satisfaire d’autres règles que de celle du cœur. »
Marie-Elisabeth Rouchy, Télérama
« Quand Cassavetes, après avoir écouté deux ou trois de ces disques, choisit Charles Mingus pour composer la musique de son film, il ne sait sans doute pas qu’il a trouvé son frère en jazz. Shadows est pour tous les deux une première expérience : premier (et unique) travail pour le cinéma de Mingus, premier film de Cassavetes, mais aussi première fois qu’un réalisateur blanc américain fait totalement confiance à un jazzman de couleur. Ils ont en commun une réelle préoccupation de la situation des Noirs aux Etats-Unis. […] à la fureur de Mingus répond l’exaspération de Cassavetes, et Shadows restera, pour bien des réalisateurs noirs de l’après-1960, un modèle de rigueur et de subtilité, loin de la bonne conscience hollywoodienne. »
Gilles Mouëllic, Jazz et Cinéma, Ed. Cahiers du cinéma, 2000
« En 1959, John Cassavetes définissait Shadows comme une expérience : un film qui ne tiendrait compte ni des éclairages, ni même de l’histoire, qui « n’émanerait que des personnages ». Tourné caméra à l’épaule, sans véritable dialogue sinon un canevas improvisé à l’école d’art dramatique qu’il a créée, Shadows est un film de révolte, qui brise le carcan hollywoodien. Un film en mouvement. Cassavetes en crée deux versions. Pour la seconde, définitive et rallongée de dix minutes, il retourne des scènes. Le réalisateur craint de s’être laissé prendre au vertige du rythme. En regardant Shadows, on comprend que la liberté ne peut se satisfaire d’autres règles que de celle du cœur. »
Marie-Elisabeth Rouchy, Télérama
SEANCE
vendredi 17 juin à 20h00
samedi 18 juin à 22h00
dimanche 19 juin à 21h00
mardi 21 juin à 18h30
samedi 18 juin à 22h00
dimanche 19 juin à 21h00
mardi 21 juin à 18h30