PROGRAMMATION DECEMBRE 2007
USA, 1941, 1h39, VOSTF
Avec Cary Grant, Joan Fontaine, Cedric Hardwicke
Avec Cary Grant, Joan Fontaine, Cedric Hardwicke
Lina McKinlaw, une jeune fille riche, épouse le séduisant John Aysgarth. Peu après le mariage, Lina découvre que John n'a pas un sou et qu'il s'est renseigné sur le montant de son assurance vie. Persuadée qu'il veut se débarrasser d'elle pour toucher la prime, elle commence à surveiller les moindres faits et gestes de son mari... Hitchcock transforme un polar mineur en leçon de mise en scène. Une contribution au thème éternel de la paranoïa dans le couple.
« LA scène dont on se souvient, c'est celle, vers la fin, où Cary Grant monte un verre de lait à son épouse, Joan Fontaine. Pourquoi s'en souvient-on ? Parce que Fontaine s'est persuadée, scène après scène, que son mari voulait la tuer, et elle est donc certaine que le verre de lait est empoisonné. Mais aussi parce qu'Hitchcock, il le raconte dans ses fameux entretiens avec Truffaut, avait fait installer une petite lumière à l'intérieur du verre pour que le regard du spectateur soit attiré par ce lait devenu phosphorescent. Si ça, ce n'est pas une leçon de mise en scène... A part ça, l'intrigue est adaptée d'un roman policier dont le principe était : "Une femme découvre que son mari est un meurtrier et se laisse tuer par amour." La production a obligé Hitchcock à la faire évoluer vers "Une femme croit que son mari est un meurtrier." On peut gloser à l'infini sur cette contrainte. Hitchcock aurait préféré la première hypothèse (il avait tourné une fin dans ce sens), mais Truffaut lui-même trouvait que la deuxième avait obligé Hitch à davantage nuancer ses personnages, et leurs relations. Tel quel, en tout cas, Soupçons est une véritable étude sur la paranoïa qui peut s'emparer d'un des deux conjoints, et l'amener à considérer l'autre comme son ennemi. »
Olivier Nicklaus, Les Inrockuptibles
« LA scène dont on se souvient, c'est celle, vers la fin, où Cary Grant monte un verre de lait à son épouse, Joan Fontaine. Pourquoi s'en souvient-on ? Parce que Fontaine s'est persuadée, scène après scène, que son mari voulait la tuer, et elle est donc certaine que le verre de lait est empoisonné. Mais aussi parce qu'Hitchcock, il le raconte dans ses fameux entretiens avec Truffaut, avait fait installer une petite lumière à l'intérieur du verre pour que le regard du spectateur soit attiré par ce lait devenu phosphorescent. Si ça, ce n'est pas une leçon de mise en scène... A part ça, l'intrigue est adaptée d'un roman policier dont le principe était : "Une femme découvre que son mari est un meurtrier et se laisse tuer par amour." La production a obligé Hitchcock à la faire évoluer vers "Une femme croit que son mari est un meurtrier." On peut gloser à l'infini sur cette contrainte. Hitchcock aurait préféré la première hypothèse (il avait tourné une fin dans ce sens), mais Truffaut lui-même trouvait que la deuxième avait obligé Hitch à davantage nuancer ses personnages, et leurs relations. Tel quel, en tout cas, Soupçons est une véritable étude sur la paranoïa qui peut s'emparer d'un des deux conjoints, et l'amener à considérer l'autre comme son ennemi. »
Olivier Nicklaus, Les Inrockuptibles
SEANCES
Samedi 15 décembre à 17h30
Lundi 17 décembre à 18h30
Vendredi 21 décembre à 18h30
Samedi 22 décembre à 22h
Lundi 17 décembre à 18h30
Vendredi 21 décembre à 18h30
Samedi 22 décembre à 22h
