Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

STALKER


de Andreï Tarkovski



PROGRAMMATION NOVEMBRE 2010

Russie-Allemagne, 1979, 2h43, VOSTF
Avec Alexandre Kaidanovski, Alissa Feindikh, Anatoli Solonitsyne

STALKER
Il existe un endroit craint de tous, la “zone“, vaste no man's land où se serait écrasé une météorite vingt ans auparavant. En son cœur, se trouve “la chambre”, lieu capable d’exaucer tous les désirs... Des passeurs, nommés “Stalkers“, peuvent guider ceux qui veulent l’atteindre...

« Inspiré par un roman de science-fiction des frères Strougatski, c'est probablement le plus beau des films d'Andrei Tarkovski. A condition d'en accepter le rythme lent, presque hypnotique, on éprouve une fascination sans borne pour ce conte initiatique. Pour cette méditation sur le coeur et l'âme d'hommes devenus mercantiles, égoïstes, tout juste capables de détruire ce qu'ils ne peuvent pas comprendre, puisque, chez eux, l'organe de la foi s'est desséché... A l'opposé se situe le Stalker, coeur pur, simple d'esprit à la Dostoïevski, désespéré de voir ses « clients » s'user à souffrir et excluant, par orgueil, l'idée même de souffrir moins. Or, « la dureté et la force sont complices de la mort. La souplesse et la faiblesse expriment la fraîcheur de la vie. Voilà pourquoi ce qui est dur ne vaincra jamais », nous dit le cinéaste. Film splendide qui bouleverse les certitudes, oeuvre tragique, par moments, absurde, que l'on quitte terrifié et brûlant d'espoir. »
Pierre Murat, Télérama

« Intérieur et extérieur, passé et présent s'interpénètrent dans le monde ante ou post-historique (Stalker) que le témoin tarkovskien parcourt tel un pèlerin, en scrutant la nature (jusqu'aux racines des arbres, aux flaques d'eau), les bêtes (chevaux et chiens sont omniprésents) et les hommes. Il en résulte un cinéma atmosphérique, parfois très lent ­il a la lenteur de la vie, pas la fébrilité de la fiction­, où chacun des alter ego du cinéaste (artistes, savants, intellectuels) cherche sa place avec une mélancolie extrême, dans un univers vivace, tellurique, chtonien, mais sans Dieu, tué par la folie des hommes. Ce cinéaste, qui pensa un moment intituler son dernier film L'Éternel retour, a quelque chose de nietzschéen. »
Les Inrockuptibles, à propos de l’ensemble de l’œuvre d’Andreï Tarkovski

Séances

Mercredi 3 novembre à 20h
Vendredi 5 novembre à 21h
Samedi 6 novembre à 18h

MERCREDI 3 NOVEMBRE • CINÉ PHILO • SÉANCE SUIVIE D'UNE CONFÉRENCE DE CHARLES-ÉRIC BESNIER (THÉÂTRE UNIVERSITAIRE) SUR LE THÈME DE L'UTOPIE