PROGRAMMATION AVRIL 2008
Chine, 2006, 1h48, VOSTF
Avec Zhao Tao, Han Sanming
Avec Zhao Tao, Han Sanming
San Ming part retrouver son ex-femme et sa fille qu'il n'a pas vu depuis seize ans. Aujourd'hui, l'immeuble, la rue, le quartier où elles ont vécu ne sont plus qu'une tâche verte engloutie sous les eaux du barrage des Trois Gorges... Jia Zhang Ke capte avec génie et poésie la mutation accélérée du monde.
" Quartiers engloutis, habitants non indemnisés, sites en ruine, c'est une Chine de désolation qui est ici montrée. Un univers de débâcle cerné par une brume mélancolique mais aussi traversé par l'espoir qu'incarnent les personnages, décidés à se reconstruire. Le jeune Jia Zhang-ke, découvert en 1997, confirme à travers la poésie âpre de son regard la place essentielle qu'il occupe dans le cinéma contemporain. "
Télérama
" Si Still Life est avant tout une coulée contemplative, un film de peintre et de poète, il n’en enregistre pas moins un certain état de la Chine qui peut valoir aussi comme symptôme d’un état contemporain du monde et qui tiendrait en deux mots : mutation accélérée. A la fin du film, un funambule marche sur un fil tendu entre deux immeubles. On prendra cette image comme un autoportrait du cinéaste, véritable équilibriste évoluant avec grâce entre documentaire et fiction, pur enregistrement et effets spéciaux, majesté picturale et modestie de topographe, puissance métaphysique et prélèvement de traces d’un moment socio-historique, enracinement dans le local et portée universelle. Still Life veut dire “nature morte”. Mais il n’y a pas plus vivant, plus présent au monde que ce film. "
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
« (...) La force de ce film exceptionnel (...) c'est qu'il porte sur les hommes le même regard clair, celui du peintre qui sait comment il va mettre en place ce que lui offre la nature. »
Emile Breton, « Des paysages sur un billet de banque »,
L'Humanité, le 2 mai 2007.
« Une fois de plus, le cinéaste chinois se retrouve donc à la pointe du cinéma, dans l’étrange courbe qu’il trace aujourd’hui entre aujourd’hui et hier.(…) À pratiquer cette magie-là, il semble en tout cas certain que Jia continuera d’exercer son art, dans d’autres films qu’on s’imagine déjà encore plus beaux que celui-ci. »
Emmanuel Burdeau, « Une ruine pour quoi faire », Cahiers du cinéma n° 622, avril 2007, p. 31.
« Opérant la conjonction d’un lieu à l’histoire collective de son peuple, le cinéaste évoque une Chine prise à son propre piège du gigantisme paradoxal. Communiste ou libéral, qu’importe au fond, puisque tous deux finissent par nier l’individu. Des milliards de Chinois dont Jia Zhang Ke, à travers ses personnages, continue d’admirer la noblesse. Paysans forçats de l’exil, oubliés du progrès, dont le cinéaste transforme par sa caméra le destin en mythe universel. »
Stéphane Mas, « Still Life - Jia Zhang Ke, La Chine en barrage », peauneuve.net
" Quartiers engloutis, habitants non indemnisés, sites en ruine, c'est une Chine de désolation qui est ici montrée. Un univers de débâcle cerné par une brume mélancolique mais aussi traversé par l'espoir qu'incarnent les personnages, décidés à se reconstruire. Le jeune Jia Zhang-ke, découvert en 1997, confirme à travers la poésie âpre de son regard la place essentielle qu'il occupe dans le cinéma contemporain. "
Télérama
" Si Still Life est avant tout une coulée contemplative, un film de peintre et de poète, il n’en enregistre pas moins un certain état de la Chine qui peut valoir aussi comme symptôme d’un état contemporain du monde et qui tiendrait en deux mots : mutation accélérée. A la fin du film, un funambule marche sur un fil tendu entre deux immeubles. On prendra cette image comme un autoportrait du cinéaste, véritable équilibriste évoluant avec grâce entre documentaire et fiction, pur enregistrement et effets spéciaux, majesté picturale et modestie de topographe, puissance métaphysique et prélèvement de traces d’un moment socio-historique, enracinement dans le local et portée universelle. Still Life veut dire “nature morte”. Mais il n’y a pas plus vivant, plus présent au monde que ce film. "
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
« (...) La force de ce film exceptionnel (...) c'est qu'il porte sur les hommes le même regard clair, celui du peintre qui sait comment il va mettre en place ce que lui offre la nature. »
Emile Breton, « Des paysages sur un billet de banque »,
L'Humanité, le 2 mai 2007.
« Une fois de plus, le cinéaste chinois se retrouve donc à la pointe du cinéma, dans l’étrange courbe qu’il trace aujourd’hui entre aujourd’hui et hier.(…) À pratiquer cette magie-là, il semble en tout cas certain que Jia continuera d’exercer son art, dans d’autres films qu’on s’imagine déjà encore plus beaux que celui-ci. »
Emmanuel Burdeau, « Une ruine pour quoi faire », Cahiers du cinéma n° 622, avril 2007, p. 31.
« Opérant la conjonction d’un lieu à l’histoire collective de son peuple, le cinéaste évoque une Chine prise à son propre piège du gigantisme paradoxal. Communiste ou libéral, qu’importe au fond, puisque tous deux finissent par nier l’individu. Des milliards de Chinois dont Jia Zhang Ke, à travers ses personnages, continue d’admirer la noblesse. Paysans forçats de l’exil, oubliés du progrès, dont le cinéaste transforme par sa caméra le destin en mythe universel. »
Stéphane Mas, « Still Life - Jia Zhang Ke, La Chine en barrage », peauneuve.net
SEANCES
Lundi 28 avril à 20h30
Mercredi 30 avril à 20h30
LUNDI 28 AVRIL : SÉANCE SUIVIE D'UN DÉBAT, EN PARTENARIAT AVEC AMNESTY INTERNATIONAL
FILM PROPOSÉ EN INTRODUCTION AU CINÉMA D’HIER ET D’AUJOURD’HUI CONSACRÉ À LA CHINE (JUSQU’AU 20 MAI)
Mercredi 30 avril à 20h30
LUNDI 28 AVRIL : SÉANCE SUIVIE D'UN DÉBAT, EN PARTENARIAT AVEC AMNESTY INTERNATIONAL
FILM PROPOSÉ EN INTRODUCTION AU CINÉMA D’HIER ET D’AUJOURD’HUI CONSACRÉ À LA CHINE (JUSQU’AU 20 MAI)