PROGRAMMATION JUIN-JUILLET 2007
Japon, 1997, 1h35, VOSTF
Avec Kunimura, Machiko Ono, Sayaka Yamaguchi, Sachiko Izumi, Kotaro Shibata, Kazufumi Mukohira
Avec Kunimura, Machiko Ono, Sayaka Yamaguchi, Sachiko Izumi, Kotaro Shibata, Kazufumi Mukohira
Au Japon, un village au cœur de la forêt. La terrible crise économique oblige la plupart des habitants, dont une famille qui vit de la sylviculture depuis des générations, à quitter les lieux. On parle alors d'un tunnel ferroviaire pour améliorer l'accès au village. Il symbolise un avenir meilleur...
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« Âgée de 28 ans, la jeune réalisatrice japonaise, après quelques courts-métrages en 8 mm, a réalisé son premier long-métrage de fiction avec Suzaku, qui a remporté la Caméra d’or [du Festival de Cannes 1997], venant sanctionner des débuts prometteurs. L’œuvre est extrêmement classique, minimaliste dans sa mise en scène, sans jamais adopter le point de vue d’un personnage – un plan subjectif au détour d’un trajet en mobylette surprend d’ailleurs dans le montage par son exceptionnalité injustifiée –, se bornant à décrire par le détail les mouvements de la vie quotidienne d’une famille modeste en milieu rural. Dans la sensibilité des détails, des regards, dans l’inscription des personnages dans la nature, on perçoit peu à peu la construction de l’univers de la réalisatrice. Se tissent et se dévoilent, ou restent cachées, des relations entre les membres de la famille, en dehors des liens convenus : le neveu envers sa tante, la jeune fille envers lui, devenu un peu le deuxième père parce qu’il fait vivre la famille… En revanche, au centre de la famille, un père absent, obsédé par la présence du tunnel inachevé qui aurait pu apporter la prospérité au village et leur aurait évité de sombrer dans le marasme économique. Mais le père, déjà absent du monde auquel ils sont tous confrontés, va se dissoudre dans la nature, ne laissant derrière lui que les films 8 mm qu’il a réalisés. C’est la sensibilité des détails et des touches décrivant les liens entre les personnages qui fait le prix d’un film réalisé avec un soin et une précision évidents. »]i
Hubert Niogret, Positif
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« Âgée de 28 ans, la jeune réalisatrice japonaise, après quelques courts-métrages en 8 mm, a réalisé son premier long-métrage de fiction avec Suzaku, qui a remporté la Caméra d’or [du Festival de Cannes 1997], venant sanctionner des débuts prometteurs. L’œuvre est extrêmement classique, minimaliste dans sa mise en scène, sans jamais adopter le point de vue d’un personnage – un plan subjectif au détour d’un trajet en mobylette surprend d’ailleurs dans le montage par son exceptionnalité injustifiée –, se bornant à décrire par le détail les mouvements de la vie quotidienne d’une famille modeste en milieu rural. Dans la sensibilité des détails, des regards, dans l’inscription des personnages dans la nature, on perçoit peu à peu la construction de l’univers de la réalisatrice. Se tissent et se dévoilent, ou restent cachées, des relations entre les membres de la famille, en dehors des liens convenus : le neveu envers sa tante, la jeune fille envers lui, devenu un peu le deuxième père parce qu’il fait vivre la famille… En revanche, au centre de la famille, un père absent, obsédé par la présence du tunnel inachevé qui aurait pu apporter la prospérité au village et leur aurait évité de sombrer dans le marasme économique. Mais le père, déjà absent du monde auquel ils sont tous confrontés, va se dissoudre dans la nature, ne laissant derrière lui que les films 8 mm qu’il a réalisés. C’est la sensibilité des détails et des touches décrivant les liens entre les personnages qui fait le prix d’un film réalisé avec un soin et une précision évidents. »]i
Hubert Niogret, Positif
SEANCES
vendredi 1er juin à 19h
samedi 2 juin à 18h
jeudi 7 juin à 19h
dimanche 10 juin à 21h
samedi 2 juin à 18h
jeudi 7 juin à 19h
dimanche 10 juin à 21h