Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

VIDÉODROME

Sanjuro (Tsubaki Sanjuro)


de Akira Kurosawa



VIDÉODROME • MAI 2017

Japon, 1962, 1h36, VOSTF
Avec Toshiro Mifune, Tsatsuya Nakadai, Yuzo Kayama

Sanjuro (Tsubaki Sanjuro)
Le samouraï rônin Sanjuro Tsubaki prend sous son aile une bande de jeunes guerriers inexpérimentés et les aide à déjouer un complot contre le chambellan. Jouant de ruse avec les conspirateurs, Sanjuro se révélera un tacticien hors pair.... Un pastiche du film de samouraï, influence principale du western spaghetti.

"Les deux œuvres (Yojimboet Sanjuro) sont indissociables: même héros rônin (guerrier sans souverain) incarné par le même comédien, le bondissant Toshiro Mifune, face à un ennemi interprété par Tatsuya Nakadai. Mais si les deux mélangent avec bonheur drame, scènes d'action et comédie, Sanjuro va plus loin dans le registre parodique: le héros, un mercenaire vendant ses services au plus offrant, va cette fois-ci prendre sous son aile neuf apprentis samouraïs un peu naïfs. Cette thématique de l'initiation permet à Kurosawa de démonter tous les rites figés du bushido ­ le code d'honneur des samouraïs ­, et, par là même, les clichés du jidai-geki, le cinéma à costumes nippon qui encense la geste guerrière à l'écran. Sanjuro est, bien sûr, le porte-parole de Kurosawa, un personnage qui, comme le film, joue constamment sur les apparences: guerrier, il ressemble à un paysan; expert à l'épée, il se bat surtout avec sa tête. Sur sa marginalité repose le comique du film: son instinct vital vient ridiculiser l'esprit confit de chevalerie de ses «disciples» mais se trouve mis à mal par la civilité et le pacifisme des deux personnages féminins. La satire atteint son apogée dans une scène où Toshiro Mifune, acteur viril s'il en est, cueille des camélias pour donner le signal d'une attaque" La démythification du genre héroïque ne s'arrête pas à ces drôles de clins d'oeil. Dans les films traditionnels de jidai-geki, la violence est glorifiée, magnifiée; dans Sanjuro, elle est, au mieux, un mal nécessaire filmé au plus brut ou, surtout, d'une bestialité absurde, comme ce geyser de sang qui conclut brutalement le duel final." Samuel Douhaire, Libération

Séances

• lundi 15 mai • 20:30 • Projection suivie d'une du film et d'un échange, proposées par Antoine Bourg, professeur de cinéma et membre de la commission de programmation du Cinématographe.

Autres séances :
vendredi 19/05 21:00 - - lundi 22/05 18:30

Extrait vidéo