France, 2014, 1h20, documentaire
Deux enfants roms sont recueillis dans un chapiteau à la périphérie de Paris par Camille, une jeune trapéziste. Un havre de paix fragile pour ce frère et sa soeur de 13 et 10 ans, déchirés entre le nouveau destin qui s'offre à eux, et leurs parents vivant dans la rue.
NOTE DE RÉALISATION
"Spartacus & Cassandra ne pouvait être un prétexte à observer la vie des Roms dans les bidonvilles en France. Ce n’est pas le film que je voulais faire. Je voulais faire un film à "hauteur d’enfants". Il me fallait trouver une forme dans laquelle leurs regards, leurs sentiments, leurs pensées allaient pouvoir prendre temps et images, s’entrechoquer, s’incarner poétiquement. J’ai cherché la forme littéraire qui s’approchait le plus de ce point de vue, là où la question de l’enfant en tant qu’être déjà porteur de sa propre destinée était la plus prégnante. Les contes des Frères Grimm ne parlent que de ça : un enfant, pour qui sa famille ne peut plus rien, porté devant un choix impossible pour tout autre que lui. Mieux encore, le conte opère un renversement des rôles traditionnels attribués habituellement au père et à la mère : c’est maintenant l’enfant qui a charge de sauver sa famille, de subvenir à ses besoins ou d’empêcher sa décrépitude. Grossièrement, dans le conte, les enfants doivent devenir les parents de leurs propres parents. Spartacus & Cassandra a donc, naturellement, pris la forme d’un conte. D’un conte qui serait aussi un anti-conte ou un conte inversé : il ne s’agirait pas pour eux de sauver leurs parents, tâche qu’ils tentaient déjà d’accomplir, mais de se sauver eux-mêmes. Avec le rêve qu’ils pourraient un jour, leur situation faite, revenir pour leurs parents (comme dans Hansel et Gretel ou Le Petit Poucet).
J’ai volontairement limité le nombre de personnages pour concentrer toute l’attention sur leur chemin initiatique. Chaque rencontre, chaque être est une nouvelle épreuve, un moment charnière de leur vie. Camille les accompagne comme une bonne fée, une marraine dont la présence reste relativement mystérieuse tout au long du film. On ne saura jamais véritablement d’où elle vient ni ce que sont ses intentions profondes. C’est toujours à travers les questionnements des enfants, leurs inquiétudes, leur amour, qu’elle nous apparaît. Cet angle mort, ce point aveugle, était absolument nécessaire à la construction du conte : au fond, ce sont les enfants qui décident du sort de Camille et de la place qu’elle va prendre dans leur vie. Ils peuvent à tout moment, faire le choix de ne pas la suivre, de refuser son aide. Comme dans les contes, la fée – ou plus souvent la sorcière – est un personnage ambigu, dont les protagonistes se méfient car elle peut les faire tomber dans un malheur plus grand s’ils échouent à l’épreuve qu’elle propose."
Ioanis Nuguet
AUTOUR DU FILM
"Le cinéaste compose avec empathie un film tendre et rude, merveilleux, un grand film. Sa présence entière, l’ampleur de sa vision, sa musicalité et sa grâce offrent comme une réparation au chagrin de vivre dans un monde terrible. "Je vois mes parents toujours dans la merde" dit Spartacus, "parfois le paradis me dégoûte". On en sort le coeur serré et pourtant joyeux. Comme une voix aimée dans la nuit, le malheur s’éloigne, il ne disparaît pas, à force de l’affronter le temps passe et nous transforme. Pour Spartacus et Cassandra, c’est déjà demain."
(Dominique Cabrera, réalisateur)
"(…) entre les scènes narratives, se construit une belle série de séquences sensitives (images fixes enchaînées rapidement, accélérées…) qui toutes font de l’environnement (friches urbaines, forêts…) une matière cinématographique forte au-delà du rôle de coupe et de fond de voix off. Et ces parties construisent ensemble un rythme et un équilibre rares."
(Camille Pollas, Critikat)
À PROPOS DU RÉALISATEUR
Né en 1983, Ioanis Nuguet part étudier la danse et le théâtre balinais en Indonésie de 2000 à 2002, expérience à partir de laquelle il crée plusieurs spectacles à son retour en France. En 2011, après trois ans passés sur des terrains roms en Seine-Saint-Denis, il commence le tournage de Spartacus & Cassandra.
NOTE DE RÉALISATION
"Spartacus & Cassandra ne pouvait être un prétexte à observer la vie des Roms dans les bidonvilles en France. Ce n’est pas le film que je voulais faire. Je voulais faire un film à "hauteur d’enfants". Il me fallait trouver une forme dans laquelle leurs regards, leurs sentiments, leurs pensées allaient pouvoir prendre temps et images, s’entrechoquer, s’incarner poétiquement. J’ai cherché la forme littéraire qui s’approchait le plus de ce point de vue, là où la question de l’enfant en tant qu’être déjà porteur de sa propre destinée était la plus prégnante. Les contes des Frères Grimm ne parlent que de ça : un enfant, pour qui sa famille ne peut plus rien, porté devant un choix impossible pour tout autre que lui. Mieux encore, le conte opère un renversement des rôles traditionnels attribués habituellement au père et à la mère : c’est maintenant l’enfant qui a charge de sauver sa famille, de subvenir à ses besoins ou d’empêcher sa décrépitude. Grossièrement, dans le conte, les enfants doivent devenir les parents de leurs propres parents. Spartacus & Cassandra a donc, naturellement, pris la forme d’un conte. D’un conte qui serait aussi un anti-conte ou un conte inversé : il ne s’agirait pas pour eux de sauver leurs parents, tâche qu’ils tentaient déjà d’accomplir, mais de se sauver eux-mêmes. Avec le rêve qu’ils pourraient un jour, leur situation faite, revenir pour leurs parents (comme dans Hansel et Gretel ou Le Petit Poucet).
J’ai volontairement limité le nombre de personnages pour concentrer toute l’attention sur leur chemin initiatique. Chaque rencontre, chaque être est une nouvelle épreuve, un moment charnière de leur vie. Camille les accompagne comme une bonne fée, une marraine dont la présence reste relativement mystérieuse tout au long du film. On ne saura jamais véritablement d’où elle vient ni ce que sont ses intentions profondes. C’est toujours à travers les questionnements des enfants, leurs inquiétudes, leur amour, qu’elle nous apparaît. Cet angle mort, ce point aveugle, était absolument nécessaire à la construction du conte : au fond, ce sont les enfants qui décident du sort de Camille et de la place qu’elle va prendre dans leur vie. Ils peuvent à tout moment, faire le choix de ne pas la suivre, de refuser son aide. Comme dans les contes, la fée – ou plus souvent la sorcière – est un personnage ambigu, dont les protagonistes se méfient car elle peut les faire tomber dans un malheur plus grand s’ils échouent à l’épreuve qu’elle propose."
Ioanis Nuguet
AUTOUR DU FILM
"Le cinéaste compose avec empathie un film tendre et rude, merveilleux, un grand film. Sa présence entière, l’ampleur de sa vision, sa musicalité et sa grâce offrent comme une réparation au chagrin de vivre dans un monde terrible. "Je vois mes parents toujours dans la merde" dit Spartacus, "parfois le paradis me dégoûte". On en sort le coeur serré et pourtant joyeux. Comme une voix aimée dans la nuit, le malheur s’éloigne, il ne disparaît pas, à force de l’affronter le temps passe et nous transforme. Pour Spartacus et Cassandra, c’est déjà demain."
(Dominique Cabrera, réalisateur)
"(…) entre les scènes narratives, se construit une belle série de séquences sensitives (images fixes enchaînées rapidement, accélérées…) qui toutes font de l’environnement (friches urbaines, forêts…) une matière cinématographique forte au-delà du rôle de coupe et de fond de voix off. Et ces parties construisent ensemble un rythme et un équilibre rares."
(Camille Pollas, Critikat)
À PROPOS DU RÉALISATEUR
Né en 1983, Ioanis Nuguet part étudier la danse et le théâtre balinais en Indonésie de 2000 à 2002, expérience à partir de laquelle il crée plusieurs spectacles à son retour en France. En 2011, après trois ans passés sur des terrains roms en Seine-Saint-Denis, il commence le tournage de Spartacus & Cassandra.
Séances
CINÉMA LE BEAULIEU • BOUGUENAIS
26, rue de Beaulieu
Jeudi 19 mars 2015 • 20:00
Lundi 23 mars 2015 • 20:00 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA LE LUTÉTIA • SAINT HERBLAIN
18, rue des Calvaires
Dimanche 22 mars 2015 • 18:00 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA PAX • LE POULIGUEN
5 rue du Maréchal Joffre
Lundi 23 mars 2015 • 21:00
Jeudi 26 mars 2015 • 18:30
Mardi 31 mars 2015 • 16:30
CINÉMA ATLANTIC • LA TURBALLE
place des anciens combattants
Mardi 24 mars 2015 • 20:45 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
Vendredi 27 mars 2015 • 16:30
Samedi 28 mars 2015 • 18:30
CINÉMA JACQUES DEMY • LA CHAPELLE BASSE MER
11, rue du stade
Mercredi 25 mars 2015 • 20:10 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA EDEN • ANCENIS
67 rue Saint Fiacre
Jeudi 26 mars 2015 • 20:30 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA BONNE GARDE • NANTES
20, rue du Frère Louis
Jeudi 26 mars 2015 • 20:30
Dimanche 29 mars 2015 • 20:30
SALLE JACQUES TATI • SAINT NAZAIRE
33, bd Victor Hugo
Jeudi 2 avril 2015 • 19:00 • 20:30
Vendredi 3 avril 2015 • 15:00
Samedi 4 avril 2015 • 16:00
Dimanche 5 avril 2015 • 21:00
CINÉMA SAINT MICHEL • LEGÉ
Place du Général Chaerette
Vendredi 10 avril 2015 • 20:45
Dimanche 12 avril 2015 • 18:00
26, rue de Beaulieu
Jeudi 19 mars 2015 • 20:00
Lundi 23 mars 2015 • 20:00 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA LE LUTÉTIA • SAINT HERBLAIN
18, rue des Calvaires
Dimanche 22 mars 2015 • 18:00 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA PAX • LE POULIGUEN
5 rue du Maréchal Joffre
Lundi 23 mars 2015 • 21:00
Jeudi 26 mars 2015 • 18:30
Mardi 31 mars 2015 • 16:30
CINÉMA ATLANTIC • LA TURBALLE
place des anciens combattants
Mardi 24 mars 2015 • 20:45 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
Vendredi 27 mars 2015 • 16:30
Samedi 28 mars 2015 • 18:30
CINÉMA JACQUES DEMY • LA CHAPELLE BASSE MER
11, rue du stade
Mercredi 25 mars 2015 • 20:10 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA EDEN • ANCENIS
67 rue Saint Fiacre
Jeudi 26 mars 2015 • 20:30 • En présence de Ioanis Nuguet, réalisateur
CINÉMA BONNE GARDE • NANTES
20, rue du Frère Louis
Jeudi 26 mars 2015 • 20:30
Dimanche 29 mars 2015 • 20:30
SALLE JACQUES TATI • SAINT NAZAIRE
33, bd Victor Hugo
Jeudi 2 avril 2015 • 19:00 • 20:30
Vendredi 3 avril 2015 • 15:00
Samedi 4 avril 2015 • 16:00
Dimanche 5 avril 2015 • 21:00
CINÉMA SAINT MICHEL • LEGÉ
Place du Général Chaerette
Vendredi 10 avril 2015 • 20:45
Dimanche 12 avril 2015 • 18:00