COLLÈGE AU CINÉMA 2021-2022
France, 2016, 1h24, documentaire
La réalité d’un collège d’Aulnay-sous-Bois, mais en apesanteur, traversée de rêveries et de désirs secrets. Un jour entouré de deux nuits, dans la tête des Swagger, les collégiens fanfarons du collège Claude Debussy. Qui rêvent et imaginent le futur au cœur des cités les plus pauvres de France. C’est leur regard sur le monde. Un regard singulier et inattendu.
"En substituant à tout regard lointain et stigmatisant sur les quartiers dits "sensibles" le point de vue intérieur de sa jeunesse, Olivier Babinet en réenchante le monde avec une joyeuse féérie." Juliette Goffart, Critikat
On va pas percer, on va déchirer !!!
C'est un post prophétique qui irradie tout le film.
Et ils déchirent ces jeunes d'Aulnay-sous-Bois dans le documentaire-écrin d'Olivier Babinet qui les sublime et prend le contre-pied des représentations éculées que l'on nous sert habituellement sur les jeunes de banlieue. Devant la caméra, Régis, Naïla, Nazario, Aïssatou, Paul, Salimata et les autres envahissent l'écran et construisent la représentation qu'ils se font d'eux-mêmes. A rebours des clichés, ils déchirent les idées reçues... Et avec une grande habileté, le cinéaste fait honneur à leur lucidité, leur fantaisie, la subtilité de leur humour et la finesse de leur analyse. Dans les couloirs du collège Claude Debussy, chez eux et au dehors ils parlent d'amitié, d'amour, de leurs peurs, du quotidien, de l'avenir... Ils rêvent sans oublier la cité, la violence sociale, le racisme, l'exil. Une galaxie de personnalités aussi riches que diverses coexistent, des plus flamboyantes aux plus discrètes, traitées avec la même attention et la même acuité. Jamais de misérabilisme ni de naturalisme. La parole de ces ados est recueillie et mise en scène, le film en est l'unique réceptacle. Mais Olivier Babinet joue avec le groupe et y met toute la magie qu'offre le cinéma qui nous permet de plonger dans la ville, de passer par les fenêtres pour aller au chevet d'une jeune fille endormie, au mépris des pesanteurs. Le cinéaste matérialise leur univers intérieur, leur offre l'espace de le représenter à la hauteur de leur imaginaire. Et le plaisir qu'ils ont à faire du cinéma nous gagne. Les codes de la culture populaire irriguent la mise en scène et l'on navigue dans un univers coloré où ils prennent toute la place, traversant la comédie musicale, le clip et la science fiction. Et malgré le contexte difficile qui n'est pas évacué, ils sont debout, pleinement vivants, beaux, intelligents, lucides, drôles. Ils ont de quoi bomber le torse, ces swaggers (*fanfarons en français) ! Car ce sont des jeunes pleins de sève et d'avenir que l'on a eu un plaisir infini à rencontrer.
Émilie Brisavoine et Régis Sauder, cinéastes - texte de soutien de l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)
"En substituant à tout regard lointain et stigmatisant sur les quartiers dits "sensibles" le point de vue intérieur de sa jeunesse, Olivier Babinet en réenchante le monde avec une joyeuse féérie." Juliette Goffart, Critikat
On va pas percer, on va déchirer !!!
C'est un post prophétique qui irradie tout le film.
Et ils déchirent ces jeunes d'Aulnay-sous-Bois dans le documentaire-écrin d'Olivier Babinet qui les sublime et prend le contre-pied des représentations éculées que l'on nous sert habituellement sur les jeunes de banlieue. Devant la caméra, Régis, Naïla, Nazario, Aïssatou, Paul, Salimata et les autres envahissent l'écran et construisent la représentation qu'ils se font d'eux-mêmes. A rebours des clichés, ils déchirent les idées reçues... Et avec une grande habileté, le cinéaste fait honneur à leur lucidité, leur fantaisie, la subtilité de leur humour et la finesse de leur analyse. Dans les couloirs du collège Claude Debussy, chez eux et au dehors ils parlent d'amitié, d'amour, de leurs peurs, du quotidien, de l'avenir... Ils rêvent sans oublier la cité, la violence sociale, le racisme, l'exil. Une galaxie de personnalités aussi riches que diverses coexistent, des plus flamboyantes aux plus discrètes, traitées avec la même attention et la même acuité. Jamais de misérabilisme ni de naturalisme. La parole de ces ados est recueillie et mise en scène, le film en est l'unique réceptacle. Mais Olivier Babinet joue avec le groupe et y met toute la magie qu'offre le cinéma qui nous permet de plonger dans la ville, de passer par les fenêtres pour aller au chevet d'une jeune fille endormie, au mépris des pesanteurs. Le cinéaste matérialise leur univers intérieur, leur offre l'espace de le représenter à la hauteur de leur imaginaire. Et le plaisir qu'ils ont à faire du cinéma nous gagne. Les codes de la culture populaire irriguent la mise en scène et l'on navigue dans un univers coloré où ils prennent toute la place, traversant la comédie musicale, le clip et la science fiction. Et malgré le contexte difficile qui n'est pas évacué, ils sont debout, pleinement vivants, beaux, intelligents, lucides, drôles. Ils ont de quoi bomber le torse, ces swaggers (*fanfarons en français) ! Car ce sont des jeunes pleins de sève et d'avenir que l'on a eu un plaisir infini à rencontrer.
Émilie Brisavoine et Régis Sauder, cinéastes - texte de soutien de l'ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion)
Formation pédagogique par Erwan Cadoret
Ressources à télécharger et liens utiles
• Swagger - dossier enseignant
• Swagger - fiche élève
• Swagger - photogrammes montrés par Erwan Cadoret lors de la formation à télécharger ici.
• Olivier Babinet parle de Swagger - vidéo réalisé par le GNCR: lien pour y accéder ici
• Émission "Une vie d'artiste" (France Culture) sur Olivier Babinet: lien pour y accéder ici
Visuels à télécharger
Swagger - affiche + visuels
• Swagger - fiche élève
• Swagger - photogrammes montrés par Erwan Cadoret lors de la formation à télécharger ici.
• Olivier Babinet parle de Swagger - vidéo réalisé par le GNCR: lien pour y accéder ici
• Émission "Une vie d'artiste" (France Culture) sur Olivier Babinet: lien pour y accéder ici
Visuels à télécharger
Swagger - affiche + visuels