LA FOLLE JOURNÉE : DES CANYONS AUX ÉTOILES • JANVIER 2014
USA, 1976, 1h53, VOSTF, int. -12 ans
avec Robert De Niro, Cybill Shepherd, Harvey Keitel, Jodie Foster
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avec Robert De Niro, Cybill Shepherd, Harvey Keitel, Jodie Foster
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Hanté par ses souvenirs du Vietnam, Travis Bickle, un ancien Marine, se fait embaucher comme chauffeur de taxi à New York. Il croit tomber amoureux d’une jeune femme blonde, collaboratrice d’un candidat à l’élection présidentielle. Après avoir été éconduit, il décide de sauver une adolescente qui fait le trottoir et de châtier ceux qui l’ont conduite à la déchéance. Avec ce film, Herrmann investit enfin le champ du jazz symphonique (incarné notamment par les musiques innovatrices d'Alex North).
« Davantage qu'un film sur la solitude, Taxi Driver explore le masochisme d'un petit blanc qui ne cesse de mettre à l'épreuve son ignorance et son puritanisme, dans de purs réflexes d'échec et de douleur, d'abord lors de la désastreuse drague d'une bourgeoise WASP belle et cultivée, incarnation du fantasme de la femme inaccessible, puis l'acte de violence désespéré (la tentative tout aussi désastreuse d'assassiner un politicien en campagne); un geste warholien ? connaître sa minute de célébrité, à n'importe quel prix ? que Scorsese étudiera à nouveau dans un de ses meilleurs films, La Valse des pantins, quasi-remake sardonique de Taxi Driver, préférable à la laborieuse resucée ambulancière d'À tombeau ouvert. Enfin, mué en improbable ange exterminateur, Travis partira en croisade pour sauver une prostituée mineure et droguée des griffes d'un proxénète. Dépressif, ambigu mais beaucoup moins irresponsable qu'on a pu le prétendre (Travis n'est l'objet d'aucune glorification), Taxi Driver reste le chef-d'œuvre officiel de Scorsese et de toute une génération. Cela ne l'empêche pas d'être aussi un grand film. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles
« Martin Scorsese développe ses obsessions, ses dégoûts, ses craintes. Une fois de plus, le cinéaste trouve son inspiration dans le spectacle des bas-fonds, de la faune douteuse des quartiers chauds. Il nous offre un poème sulfureux, convulsif et fascinant, « inspiré ». On l’a prétendu ambigu, complaisant, dans la mesure où il ne dénonce pas nommément le comportement délirant de son « héros ». Mais quel spectateur songera à considérer ce psychotique fascisant comme un modèle ? Comme son scénariste, Paul Schrader, Scorsese est à la fois attiré et épouvanté par les jeux du péché et de la damnation. Ce n’est pas du cinéma de tout repos. »
Gilbert Salachas, Télérama
« Davantage qu'un film sur la solitude, Taxi Driver explore le masochisme d'un petit blanc qui ne cesse de mettre à l'épreuve son ignorance et son puritanisme, dans de purs réflexes d'échec et de douleur, d'abord lors de la désastreuse drague d'une bourgeoise WASP belle et cultivée, incarnation du fantasme de la femme inaccessible, puis l'acte de violence désespéré (la tentative tout aussi désastreuse d'assassiner un politicien en campagne); un geste warholien ? connaître sa minute de célébrité, à n'importe quel prix ? que Scorsese étudiera à nouveau dans un de ses meilleurs films, La Valse des pantins, quasi-remake sardonique de Taxi Driver, préférable à la laborieuse resucée ambulancière d'À tombeau ouvert. Enfin, mué en improbable ange exterminateur, Travis partira en croisade pour sauver une prostituée mineure et droguée des griffes d'un proxénète. Dépressif, ambigu mais beaucoup moins irresponsable qu'on a pu le prétendre (Travis n'est l'objet d'aucune glorification), Taxi Driver reste le chef-d'œuvre officiel de Scorsese et de toute une génération. Cela ne l'empêche pas d'être aussi un grand film. »
Olivier Père, Les Inrockuptibles
« Martin Scorsese développe ses obsessions, ses dégoûts, ses craintes. Une fois de plus, le cinéaste trouve son inspiration dans le spectacle des bas-fonds, de la faune douteuse des quartiers chauds. Il nous offre un poème sulfureux, convulsif et fascinant, « inspiré ». On l’a prétendu ambigu, complaisant, dans la mesure où il ne dénonce pas nommément le comportement délirant de son « héros ». Mais quel spectateur songera à considérer ce psychotique fascisant comme un modèle ? Comme son scénariste, Paul Schrader, Scorsese est à la fois attiré et épouvanté par les jeux du péché et de la damnation. Ce n’est pas du cinéma de tout repos. »
Gilbert Salachas, Télérama
Séances
Mercredi 8 janvier 20:15*
Samedi 11 janvier 21h
Jeudi 16 janvier 18h30
• mercredi 8 janvier • 20h15 • Séance suivie d'une leçon de cinéma par Thierry Jousse, réalisateur, ex-rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, producteur de l'émission "Cinéma Song" tous les jeudi à 22:30 sur France Musique