CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • AOÛT/SEPTEMBRE 2014
Grande-Bretagne, 1963, 1h52, VOSTF
avec Dirk Bogarde, James Fox, Sarah Miles, Wendy Craig
VERSION RESTAURÉE
avec Dirk Bogarde, James Fox, Sarah Miles, Wendy Craig
VERSION RESTAURÉE
Tony, jeune et riche aristocrate, engage un valet de chambre, Barrett, qui exerce une domination irrésistible sur lui… "C’est une sorte d’"histoire de Dorian Gray" puisque The Servant traite le désir de jeunesse éternelle qui échoue dans la vieillesse et la mort. Il traite aussi de la dépravation… et de l’innocence. J’espère qu’il y a dans ce film autant d’amour et de chaleur humaine que d’horreur." Joseph Losey
"On y reconnaît aujourd'hui une brillante illustration de l'univers de Pinter, dont ce fut le premier scénario. Chargé d'adapter une nouvelle de Robin Maugham, il en fit son miel : au lieu d'accentuer les rapports de force, il les dilua dans une banalité chargée de dangerosité, registre où il excellait. Si le servant prend le pouvoir, c'est loin d'être une conclusion pour Pinter, qui ne s'en tient pas à un jeu de rôles. Il entraîne ses personnages vers ce qu'ils ont à la fois de plus inconséquent, de plus fragile et de plus obscur. Une sorte de barbarie où l'on badine avec la vie. Sur cette partition, Joseph Losey a fait un travail de mise en scène admirable. Au diapason de Pinter, sa caméra arrondit les angles au lieu de les souligner, toute en fluidité, en élégance. Elle ne fait que pointer, en jouant sur les reflets d'un miroir de sorcière accroché au mur, la frontière du fantastique, dans cet univers qui semble en proie à un sortilège. Soutenu par des acteurs d'une absolue finesse, le film reste ainsi ouvert à toutes les interprétations. Des plus simples aux plus complexes."
Frédéric Strauss, Télérama
"On y reconnaît aujourd'hui une brillante illustration de l'univers de Pinter, dont ce fut le premier scénario. Chargé d'adapter une nouvelle de Robin Maugham, il en fit son miel : au lieu d'accentuer les rapports de force, il les dilua dans une banalité chargée de dangerosité, registre où il excellait. Si le servant prend le pouvoir, c'est loin d'être une conclusion pour Pinter, qui ne s'en tient pas à un jeu de rôles. Il entraîne ses personnages vers ce qu'ils ont à la fois de plus inconséquent, de plus fragile et de plus obscur. Une sorte de barbarie où l'on badine avec la vie. Sur cette partition, Joseph Losey a fait un travail de mise en scène admirable. Au diapason de Pinter, sa caméra arrondit les angles au lieu de les souligner, toute en fluidité, en élégance. Elle ne fait que pointer, en jouant sur les reflets d'un miroir de sorcière accroché au mur, la frontière du fantastique, dans cet univers qui semble en proie à un sortilège. Soutenu par des acteurs d'une absolue finesse, le film reste ainsi ouvert à toutes les interprétations. Des plus simples aux plus complexes."
Frédéric Strauss, Télérama
Séances
vendredi 29 août 18:30
lundi 1er septembre 18:45
mardi 2 septembre 20:45
dimanche 7 septembre 16:30
vendredi 12 septembre 21:00
lundi 1er septembre 18:45
mardi 2 septembre 20:45
dimanche 7 septembre 16:30
vendredi 12 septembre 21:00