RÉTROSPECTIVE DAVID LYNCH • NOVEMBRE 2015
USA, France, 1992, 1h50, VOSTF • interdit -12 ans
avec Sheryl Lee, Kyle MacLachlan, Ray Wise
avec Sheryl Lee, Kyle MacLachlan, Ray Wise
Conçu comme un prequel à la célèbre série, Twin Peaks, Fire Walks With Me revient sur les sept derniers jours de Laura Palmer. Très mal reçu à sa sortie - sans doute parce que les spectateurs attendaient des réponses aux nombreux mystères de la série - ce film a pourtant toute sa place dans la filmographie de David Lynch. C'est d'ailleurs l'un des plus radical avec Inland Empire : les expérimentations sonores et visuelles y sont nombreuses, plongeant le spectateur dans une expérience physique du cinéma.
"Quand ce film fut projeté à cannes en 1992, l’accueil général fut plutôt réservé. À revoir ce chef-d’œuvre, on peut se demander pourquoi. Sans doute la critique n'était-elle pas prête ; on avait pas encore vu Lost Highway et surtout Mulholland drive, deux films qui nous ont appris à voir. Peut-être la critique espérait-elle que David Lynch révélât qui avait tué Laura Palmer. En effet, dans la série télé nerd-upper class, le cinéaste faisait monter les spéculations et jouait avec les nerfs des spectateurs (et des producteurs) en multipliant les fausses pistes toujours plus farfelues, au risque de tourner en rond. Critique génial de la société du spectacle, Lynch prend le contre-pied radical de la série avec ce faux film de petit flic : Laura palmer n'est pas encore morte, elle va mourir, allons-y. Avec la mort programmée de Laura Palmer en stand-by, Lynch nous promène à vive allure dans ce labyrinthe et entrouvre les portes de tous les genres fictionnels imaginables : teenage movie, polar, soap opéra, comédie musicale, épouvante, drame familial, magie noire, blanche...Qui tire les ficelles ? qui parle derrière le très mabusien rideau rouge , Le magicien s'amuse à nous claquer la porte au nez dès que l'espoir de comprendre quelque chose semble se dessiner. Comme tous les grands paranoïaque, Lynch croit fermement que la réalité n'étant qu'une fiction, il faut se laisser guider par son imagination pour percevoir, l'espace d'un vertige fulgurant, la déconcertante vérité. Tout signe est une piste, toute piste est un signe. Qui a tué Laura Palmer ? Qu’importe. L'essentiel, c'est ce qui va travailler en nous une fois le film achevé, quand nos yeux se fermeront." Luc Abona, Les Inrockuptibles, n°584, juin 2007
"Quand ce film fut projeté à cannes en 1992, l’accueil général fut plutôt réservé. À revoir ce chef-d’œuvre, on peut se demander pourquoi. Sans doute la critique n'était-elle pas prête ; on avait pas encore vu Lost Highway et surtout Mulholland drive, deux films qui nous ont appris à voir. Peut-être la critique espérait-elle que David Lynch révélât qui avait tué Laura Palmer. En effet, dans la série télé nerd-upper class, le cinéaste faisait monter les spéculations et jouait avec les nerfs des spectateurs (et des producteurs) en multipliant les fausses pistes toujours plus farfelues, au risque de tourner en rond. Critique génial de la société du spectacle, Lynch prend le contre-pied radical de la série avec ce faux film de petit flic : Laura palmer n'est pas encore morte, elle va mourir, allons-y. Avec la mort programmée de Laura Palmer en stand-by, Lynch nous promène à vive allure dans ce labyrinthe et entrouvre les portes de tous les genres fictionnels imaginables : teenage movie, polar, soap opéra, comédie musicale, épouvante, drame familial, magie noire, blanche...Qui tire les ficelles ? qui parle derrière le très mabusien rideau rouge , Le magicien s'amuse à nous claquer la porte au nez dès que l'espoir de comprendre quelque chose semble se dessiner. Comme tous les grands paranoïaque, Lynch croit fermement que la réalité n'étant qu'une fiction, il faut se laisser guider par son imagination pour percevoir, l'espace d'un vertige fulgurant, la déconcertante vérité. Tout signe est une piste, toute piste est un signe. Qui a tué Laura Palmer ? Qu’importe. L'essentiel, c'est ce qui va travailler en nous une fois le film achevé, quand nos yeux se fermeront." Luc Abona, Les Inrockuptibles, n°584, juin 2007
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