PROGRAMMATION SEPTEMBRE 2009
France, 1988, 1h50
Avec Isabelle Huppert, François Cluzet, Marie Trintignant
Avec Isabelle Huppert, François Cluzet, Marie Trintignant
Sous l’Occupation, Marie devient avorteuse pour améliorer son ordinaire. Elle sera guillotinée. Portrait d’une femme libre dans une époque trouble. La connivence entre Claude Chabrol et Isabelle Huppert fait la force de ce film.
« Où se place la morale ? La France de Vichy collaboratrice condamne Marie « faiseuse d’anges » pour l’exemple. Une des dernières femmes exécutées, le 30 juillet 1943.
(…) Marie participe peu à l’effort de guerre, la France est affaiblie et en pleine tentative de repeuplement. Mais comment reprocher à une femme de vouloir nourrir ses enfants et d’aider les autres à ne pas avoir ceux qu’elles ne pourraient pas nourrir ?
Ce n’est pas la première fois que Claude Chabrol fait le portrait d’une femme devenue l'incarnation du mal aux yeux de la justice française.
Car Marie n’est pas seulement une femme qui fait froidement commerce de l’avortement. C’est une femme-enfant pour qui le bien et le mal n’existe pas. Une femme naïve qui rêve d’être « chanteuse sur une scène de théâtre », qui préfère sous-louer une chambre de son appartement à son amie prostituée et avoir du rouge aux lèvres plutôt que de trimer à déterrer des pommes de terre. Quand elle trompe son mari, entre temps revenu de la guerre mutilé, avec un jeune collabo, ça ne la dérange pas, elle ne le sait même pas. Marie n’est pas immorale, elle est amorale.
Une affaire de femmes est ainsi la critique d’une société avide d’ultra moralité où, comme le dit Marie en pleurant une fois enfermée, « il est plus facile de ne pas faire de conneries quand on est riche ». Et de fait, personne ne pardonnera rien à Marie, même si comme une enfant, elle a juré de ne jamais recommencer. »
Justine Gourichon, Arte.tv
« Où se place la morale ? La France de Vichy collaboratrice condamne Marie « faiseuse d’anges » pour l’exemple. Une des dernières femmes exécutées, le 30 juillet 1943.
(…) Marie participe peu à l’effort de guerre, la France est affaiblie et en pleine tentative de repeuplement. Mais comment reprocher à une femme de vouloir nourrir ses enfants et d’aider les autres à ne pas avoir ceux qu’elles ne pourraient pas nourrir ?
Ce n’est pas la première fois que Claude Chabrol fait le portrait d’une femme devenue l'incarnation du mal aux yeux de la justice française.
Car Marie n’est pas seulement une femme qui fait froidement commerce de l’avortement. C’est une femme-enfant pour qui le bien et le mal n’existe pas. Une femme naïve qui rêve d’être « chanteuse sur une scène de théâtre », qui préfère sous-louer une chambre de son appartement à son amie prostituée et avoir du rouge aux lèvres plutôt que de trimer à déterrer des pommes de terre. Quand elle trompe son mari, entre temps revenu de la guerre mutilé, avec un jeune collabo, ça ne la dérange pas, elle ne le sait même pas. Marie n’est pas immorale, elle est amorale.
Une affaire de femmes est ainsi la critique d’une société avide d’ultra moralité où, comme le dit Marie en pleurant une fois enfermée, « il est plus facile de ne pas faire de conneries quand on est riche ». Et de fait, personne ne pardonnera rien à Marie, même si comme une enfant, elle a juré de ne jamais recommencer. »
Justine Gourichon, Arte.tv
SEANCES
Mercredi 2 septembre à 18h45
Samedi 5 septembre à 16h30
Dimanche 6 septembre à 20h30
Lundi 7 septembre à 21h
Samedi 5 septembre à 16h30
Dimanche 6 septembre à 20h30
Lundi 7 septembre à 21h