LE CINÉMA DES ENFANTS • POUR LES PLUS GRANDS • FÉVRIER 2014
France, 1994, 55 min, documentaire
NUM• À partir de 8 ans
NUM• À partir de 8 ans
La Galerie de Zoologie du Muséum National d'Histoire Naturelle était fermée au public depuis un quart de siècle, laissant dans la pénombre et dans l'oubli des dizaines de milliers d'animaux naturalisés : mammifères, poissons, reptiles, insectes, batraciens... Tourné au cours de ses travaux de rénovation de 1991 à 1994, ce film raconte la métamorphose de ce lieu, et la résurrection de ses étranges pensionnaires.
"C’est tout un bestiaire humain et scientifique que Philibert nous dévoile, des tâches les plus infimes (classement des papillons, collage d’une plume sur un oiseau…) aux travaux les plus grands (reconstruction du bâtiment et réagencement des secteurs selon la chaîne de l’évolution…), de la tête (réflexions conceptuelles des scientifiques) aux jambes (sueur des camionneurs qui transportent un éléphant), tout un travail collectif de mise en scène et de représentation ; finalement, en bon cinéaste, Philibert nous montre aussi la métaphore du tournage d’un film. Mais par-delà les hommes, les vraies vedettes ici sont leurs ancêtres et arrière-petits-cousins, tous ces insectes, reptiles et autres mammifères que l’on repeint, recoud et retape, des griffes au museau. Le tour de force d’Un Animal, des animaux consiste à redonner vie à toute une faune figée pour l’éternité dans la pose empaillée. Par l’intelligence de son regard et la force des images mouvantes, Philibert frise alors un fantastique qui évoque les plus belles heures documentaires de Franju ou Resnais : un singe nous regarde étrangement comme un vieillard saisi d’effroi, un éléphant glisse entre les platanes du jardin des Plantes, un zèbre s’envole devant les fenêtres du Muséum, un ours attend qu’on lui recolle un œil, d’autres animaux semblent prêts à bondir de leurs étagères de rangement pour sauter à la gorge de leurs geôliers (ou du spectateur qui les regarde) autant de lignes de fuite surréalistes surgissant des situations les plus prosaïques. (...)En attendant, Philibert vient de nous donner une leçon de modestie (vanité de l’homme dans l’immense chaîne de l’évolution). Leçon qui a l’élégance d’être avant tout un film formidable, aux confins de la science, de l’architecture, de la poésie, du fantastique, du naturalisme et du work-in-progress."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
"C’est tout un bestiaire humain et scientifique que Philibert nous dévoile, des tâches les plus infimes (classement des papillons, collage d’une plume sur un oiseau…) aux travaux les plus grands (reconstruction du bâtiment et réagencement des secteurs selon la chaîne de l’évolution…), de la tête (réflexions conceptuelles des scientifiques) aux jambes (sueur des camionneurs qui transportent un éléphant), tout un travail collectif de mise en scène et de représentation ; finalement, en bon cinéaste, Philibert nous montre aussi la métaphore du tournage d’un film. Mais par-delà les hommes, les vraies vedettes ici sont leurs ancêtres et arrière-petits-cousins, tous ces insectes, reptiles et autres mammifères que l’on repeint, recoud et retape, des griffes au museau. Le tour de force d’Un Animal, des animaux consiste à redonner vie à toute une faune figée pour l’éternité dans la pose empaillée. Par l’intelligence de son regard et la force des images mouvantes, Philibert frise alors un fantastique qui évoque les plus belles heures documentaires de Franju ou Resnais : un singe nous regarde étrangement comme un vieillard saisi d’effroi, un éléphant glisse entre les platanes du jardin des Plantes, un zèbre s’envole devant les fenêtres du Muséum, un ours attend qu’on lui recolle un œil, d’autres animaux semblent prêts à bondir de leurs étagères de rangement pour sauter à la gorge de leurs geôliers (ou du spectateur qui les regarde) autant de lignes de fuite surréalistes surgissant des situations les plus prosaïques. (...)En attendant, Philibert vient de nous donner une leçon de modestie (vanité de l’homme dans l’immense chaîne de l’évolution). Leçon qui a l’élégance d’être avant tout un film formidable, aux confins de la science, de l’architecture, de la poésie, du fantastique, du naturalisme et du work-in-progress."
Serge Kaganski, Les Inrockuptibles
Séances
Mercredi 12 février 16h
Dimanche 23 février 14h30
Dimanche 23 février 14h30