RÉTROSPECTIVE RAOUL WALSH • AOÛT / SEPTEMBRE 2011
USA, 1940, 1h35, VOSTF
avec Humphrey Bogart, Ida Lupino, Ann Sheridan, George Raft
avec Humphrey Bogart, Ida Lupino, Ann Sheridan, George Raft
Deux frères qui dirigent une petite entreprise de transport sont soupçonnés de l'assassinat de leur concurrent... Typique des productions Warner d’inspiration sociale, ce film admirable et pourtant méconnu de Raoul Walsh est porté par l’interprétation de George Raft et de Humphrey Bogart, alors en passe de devenir une star incontournable d’Hollywood. Une mise en scène vigoureuse associée à une superbe photographie en noir et blanc.
« Une femme dangereuse, sorti en 1940, est l’un des très nombreux films de série B que Raoul Walsh réalisa à l’époque. Comme la plupart des productions du genre, il a les défauts de ses qualités : la liberté de ton laissée au cinéaste lui permet de mettre en scène un véritable «film noir social», mais le manque de moyens se fait cruellement sentir. Bien qu’assez inégal cinématographiquement, le film est intéressant à plus d’un titre, à commencer par sa distribution : Humphrey Bogart y interprète son dernier rôle en tant que personnage secondaire, avant de succéder au symbole du «dur» des années 1930, George Raft, ici héros de l’histoire. Enfin, il y a la délicieuse Ida Lupino, en femme fatale qui surclasse haut la main tous ses partenaires. (…) Raoul Walsh est sans doute l’un des cinéastes les plus prolifiques de l’âge d’or d’Hollywood. De 1912 à 1964, il réalisa plus de 130 films. C’est dire que dans l’ensemble de sa filmographie, on trouve autant de grandes œuvres marquantes que de productions très oubliables. Une femme dangereuse se situe dans un entre-deux assez déroutant. À l’époque, la Warner, spécialiste du genre, produisait en masse ce type de film, vite écrit, vite réalisé et vite oublié. Néanmoins, certains d’entre eux se démarquaient du lot par un souci de préoccupations sociales étonnantes, qui deviendront au fil du temps une des marques de fabrique d’un sous-genre : le film noir social. (…) Aussi mineur qu’il puisse paraître, Une femme dangereuse marque sans doute un tournant dans la carrière de Raoul Walsh. Son film suivant, High Sierra, le propulsera du statut de bon réalisateur de séries B encore limité aux techniques cinématographiques du muet au rang de ses confrères Michael Curtiz, John Ford ou Howard Hawks. Il y retrouvera d’ailleurs Humphrey Bogart, passé d’un rôle secondaire oubliable au rôle principal. Pour l’anecdote, George Raft avait refusé le rôle de High Sierra : il ne vit pas que Bogart allait définitivement le supplanter. Le film noir entre alors dans une toute autre époque : celle de son âge d’or. »
Ophélie Wiel, Critikat
« Une femme dangereuse, sorti en 1940, est l’un des très nombreux films de série B que Raoul Walsh réalisa à l’époque. Comme la plupart des productions du genre, il a les défauts de ses qualités : la liberté de ton laissée au cinéaste lui permet de mettre en scène un véritable «film noir social», mais le manque de moyens se fait cruellement sentir. Bien qu’assez inégal cinématographiquement, le film est intéressant à plus d’un titre, à commencer par sa distribution : Humphrey Bogart y interprète son dernier rôle en tant que personnage secondaire, avant de succéder au symbole du «dur» des années 1930, George Raft, ici héros de l’histoire. Enfin, il y a la délicieuse Ida Lupino, en femme fatale qui surclasse haut la main tous ses partenaires. (…) Raoul Walsh est sans doute l’un des cinéastes les plus prolifiques de l’âge d’or d’Hollywood. De 1912 à 1964, il réalisa plus de 130 films. C’est dire que dans l’ensemble de sa filmographie, on trouve autant de grandes œuvres marquantes que de productions très oubliables. Une femme dangereuse se situe dans un entre-deux assez déroutant. À l’époque, la Warner, spécialiste du genre, produisait en masse ce type de film, vite écrit, vite réalisé et vite oublié. Néanmoins, certains d’entre eux se démarquaient du lot par un souci de préoccupations sociales étonnantes, qui deviendront au fil du temps une des marques de fabrique d’un sous-genre : le film noir social. (…) Aussi mineur qu’il puisse paraître, Une femme dangereuse marque sans doute un tournant dans la carrière de Raoul Walsh. Son film suivant, High Sierra, le propulsera du statut de bon réalisateur de séries B encore limité aux techniques cinématographiques du muet au rang de ses confrères Michael Curtiz, John Ford ou Howard Hawks. Il y retrouvera d’ailleurs Humphrey Bogart, passé d’un rôle secondaire oubliable au rôle principal. Pour l’anecdote, George Raft avait refusé le rôle de High Sierra : il ne vit pas que Bogart allait définitivement le supplanter. Le film noir entre alors dans une toute autre époque : celle de son âge d’or. »
Ophélie Wiel, Critikat
Séances
Mardi 23 août 2011 à 21:00
Vendredi 26 août 2011 à 19:00
Samedi 27 août 2011 à 21:00
Lundi 29 août 2011 à 21:00
Vendredi 26 août 2011 à 19:00
Samedi 27 août 2011 à 21:00
Lundi 29 août 2011 à 21:00