RÉTROSPECTIVE ERNST LUBITSCH • DÉCEMBRE 2011 - JANVIER 2012
USA, 1932, 1h20, VOSTF
Avec Maurice Chevalier, Jeanette MacDonald, Genevieve Tobin
Avec Maurice Chevalier, Jeanette MacDonald, Genevieve Tobin
Une femme joue avec les nerfs de sa meilleure amie en voulant séduire son mari...
Lubitsch fait du spectateur son complice avec ses nombreux sous-entendus érotiques, trop subtils pour tomber sous le coup de la censure. Un film musical chaleureux et inventif où quiproquos et allusions font affleurer l'érotisme.
"Tout commence par le branle-bas de combat des flics parisiens chargés de traquer les couples illégitimes dans les parcs. "C'est le printemps !" constate, amer et philosophe, le chef de la police. Et tout finit par un cours d'amoralisme conjugal : pour Lubitsch, l'adultère, réel ou imaginaire, permet de faire triompher le bonheur et l'euphorie. Tout n'est que sexe dans ce film jubilatoire où des couplets chantés alternent avec des dialogues également musicaux. Mitzi, faussement malade, se voit prescrire par le bon docteur Bertier "un remontant, trois fois par jour", ce qui, évidemment, la comble d'aise. Quand il reproche à son valet de chambre de l'avoir déguisé en Roméo pour une fausse soirée costumée, le valet répond : "Ah, j'avais tellement envie de voir Monsieur en collant !" Et n'oublions pas l'impact érotique du nœud pap dans les rapports de séduction. Au cours d'une soirée, Geneviève Tobin, sensuelle Mitzi, défait celui de Maurice Chevalier. "Pourquoi avez-vous fait ça ? gémit-il, je n'ai jamais su renouer mes cravates." "Mais les nœuds, ça me connaît, ô combien !" réplique Mitzi... Parce qu'il lui fallait ruser avec la censure et aussi parce qu'il était formidablement doué , Lubitsch va toujours vite. Très vite. Il veut, il sait le public aussi intelligent que lui. Exactement comme Chevalier rend le spectateur complice de ses actes, Lubitsch le rend, dans tous ses films, complice de son esprit. C'est ce pari permanent sur l'intelligence qui est au coeur de son style, cette Lubitsch's touch que nul, jamais, n'a su égaler."
Pierre Murat, Télérama
Lubitsch fait du spectateur son complice avec ses nombreux sous-entendus érotiques, trop subtils pour tomber sous le coup de la censure. Un film musical chaleureux et inventif où quiproquos et allusions font affleurer l'érotisme.
"Tout commence par le branle-bas de combat des flics parisiens chargés de traquer les couples illégitimes dans les parcs. "C'est le printemps !" constate, amer et philosophe, le chef de la police. Et tout finit par un cours d'amoralisme conjugal : pour Lubitsch, l'adultère, réel ou imaginaire, permet de faire triompher le bonheur et l'euphorie. Tout n'est que sexe dans ce film jubilatoire où des couplets chantés alternent avec des dialogues également musicaux. Mitzi, faussement malade, se voit prescrire par le bon docteur Bertier "un remontant, trois fois par jour", ce qui, évidemment, la comble d'aise. Quand il reproche à son valet de chambre de l'avoir déguisé en Roméo pour une fausse soirée costumée, le valet répond : "Ah, j'avais tellement envie de voir Monsieur en collant !" Et n'oublions pas l'impact érotique du nœud pap dans les rapports de séduction. Au cours d'une soirée, Geneviève Tobin, sensuelle Mitzi, défait celui de Maurice Chevalier. "Pourquoi avez-vous fait ça ? gémit-il, je n'ai jamais su renouer mes cravates." "Mais les nœuds, ça me connaît, ô combien !" réplique Mitzi... Parce qu'il lui fallait ruser avec la censure et aussi parce qu'il était formidablement doué , Lubitsch va toujours vite. Très vite. Il veut, il sait le public aussi intelligent que lui. Exactement comme Chevalier rend le spectateur complice de ses actes, Lubitsch le rend, dans tous ses films, complice de son esprit. C'est ce pari permanent sur l'intelligence qui est au coeur de son style, cette Lubitsch's touch que nul, jamais, n'a su égaler."
Pierre Murat, Télérama
Séances
Mercredi 4 janvier 2012 à 18:30
Vendredi 6 janvier 2012 à 20:30
Dimanche 8 janvier 2012 à 14:30
Vendredi 6 janvier 2012 à 20:30
Dimanche 8 janvier 2012 à 14:30
