Le Cinematographe
Le Cinématographe
Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

WHEN WE WERE KINGS


de Leon Gast et Taylor Hackford



PROGRAMMATION MARS 2007

USA, 1996, 1h28, VOSTF, documentaire

WHEN WE WERE KINGS
À Kinshasa, capitale du Zaïre, eut lieu en 1974, un évènement sportif majeur retransmis dans le monde entier : la rencontre entre Mohammed Ali et George Foreman, deux poids lourds de la boxe. Alternant vues d'actualité et témoignages contemporains (Norman Mailer, Spike Lee, Don King), une évocation de la carrière du plus grand boxeur du siècle, considéré aujourd’hui encore comme un symbole éclatant de l'accession des Noirs à la dignité.

« Ce qui importe ici, c’est bien plus la dramaturgie des préparatifs liés au combat que le combat lui-même. Le film, qui n’échappe pas toujours à l’hagiographie, est tout entier centré sur la personnalité de Mohammed Ali et se veut le vecteur des discours du boxeur, de ses provocations, de son engagement politique et religieux, et de ses coups de gueule. Aussi, When We Were Kings suit-il le parcours géographique et idéologique d’Ali, depuis New York jusqu’à Kinshasa, de sa détermination à lutter contre la toxicomanie des jeunes Noirs américains à son engagement aux côtés des Blacks Muslims. Signalons le commentaire éclairant et palpitant de Norman Mailer notamment, témoin du combat à l’époque et grand admirateur de Mohammed Ali. Ses interventions, dignes d’un roman d’aventures, accentuent le sentiment de montée en puissance qui s’empare du spectateur. L’écrivain décrypte avec acuité le climat d’alors, l’effervescence qui accompagnait le combat, et surtout la personnalité fascinante d’Ali. When We Were Kings est sans conteste un documentaire intelligemment construit ; on peut cependant regretter que la dimension politique, tout juste évoquée par la présence pourtant écrasante du président Mobutu, ne soit pas approfondie. Car – on le comprend en filigrane – l’organisation au Zaïre d’un combat de boxe d’une telle envergure constitue pour Mobutu et le continent africain une revanche prise sur les États-Unis, une manière d’affirmer l’existence de ce que l’on appelait à l’époque le groupe des pays non-alignés. D’autant que, comme le rappelle le film, Ali avait été condamné à de la prison ferme pour avoir refusé de combattre au Viêt-nam. Un superbe camouflet à la fière Amérique, même si le combat à lieu à 4 heures du matin afin d’être retransmis en direct sur les chaînes américaines, à un horaire décent pour les téléspectateurs… »
Franck Garbarz, Positif

SEANCES

dimanche 11 mars à 19h
lundi 12 mars à 18h30
vendredi 16 mars à 18h30
mardi 20 mars à 18h30