Le Cinematographe
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Le Cinématographe, salle de cinéma à Nantes et Education à l'image

Archives 2001-2011

ZAÏNA, LA CAVALIÈRE DE L'ATLAS


de Bourlem Guerdjou



PROGRAMMATION MARS 2007

France, 2004, 1h40, VOSTF
avec Aziza Nadir, Sami Bouajila, Simon Abkarian, Michel Favory

ZAÏNA, LA CAVALIÈRE DE L'ATLAS
Pour échapper au puissant Omar, Zaïna décide de suivre son père qui mène les pur-sang de sa tribu à la grande course de l’Agdal. Durant ce long et périlleux voyage au cœur des montagnes de l’Atlas, père et fille vont apprendre à se connaître, à s’aimer.


« Beaucoup parlent de «western couscous», d’après les propres termes du réalisateur. Un clin d’oeil ironique de Bourlem Guerdjou se référant à la phase d’écriture de Zaïna. A l’arrivée, une expression reprise au pied de la lettre qui, reconnaissons, ne met pas forcément en appétit au grand écran. Parlons de conte, de film d’aventure, de western, en effet, mais seulement d’un point de vue esthétique, Zaïna dessinant une relation concrète ment symbiotique entre ces spectaculaires paysages de l’Atlas et son histoire. Des images simplement sublimes, loin des clichés traditionnels et autres touches exotiques dénaturantes. Plans panoramiques, finesse des mouvements, variations et souci du détail : des ces contrées sauvages aux espaces villageois confinés, Bourlem Guerdjou nous donne à voir du beau spectacle, en chants et musiques orientales des plus envoûtantes. Une ode à la nature, qui portera celle-ci au rang d’entité à part entière, bonifié par la transmission de trésors culturels ancestraux resurgis du temps où Marrakech n’était qu’un petit village parsemé de tentes. Animaux légendaires, vie nomade en tribu dans le désert, combats de sabre dans les règles de l’art. Il sera ici à la fois question de retour aux sources, à la vie, et de survie en milieu hostile. Place aux figures de style, bien sûr ; nous évoluons dans un conte et il faut bien susciter notre imaginaire. Le réalisateur y parvient avec grande justesse, sans excès et, sauf dénouement romanesque, sans pathos. Ce qui était loin d’être acquis, deuil, rivalité et culpabilité, constituant les données premières de cette aventure. Un éventail propice à quelques débordements. A l’écran, un traitement épuré, ancré via un langage, via des faits et sentiments formellement universels et atemporels, ici rythmés à l’image de la vie. Des choses aussi tragiques qu’élémentaires : la mort, la souffrance. Aussi fécondes qu’élémentaires : la filiation, l’apprentissage, l’amour. Le tout, bien sûr, toujours en indissociable liaison avec mère Nature. Aucune place à l’artifice dans cette histoire de père et fille qui apprendront à s’apprivoiser. Leurs mouvements, corps, gestuelles, regards et silences contiendront toute l’émotion du film, garants des cheminements spirituels de chacun. Autant dire que le duo Sami Bouajila / Aziza Nadir réalise un sans faute. L’évolution sera subtile, faite de mutations en catimini et prenants élans. De vraies énergies et de l’oxygène conté, malgré ce récit plutôt binaire, usant de conventions et parallèles annoncés. Mais n’oublions pas : nous sommes toujours dans un conte. (…) »
www.ecrannoir.fr

« Des pur-sang, des poursuivants, une traversée du désert, cela donne un western en version arabe et intemporelle. Un mixte d’aventure et de mélodrame, simple et direct, qui repose beaucoup sur la beauté des paysages arides ou drapés de neige, et sur la force des acteurs. »
Jacques Morice, Télérama

SEANCES

Mercredi 7 mars à 15h
samedi 10 mars à 15h
dimanche 11 mars à 14h30