CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • JUIN 2016
USA, 1970, 1h50, VOSTF
avec Mark Frechette, Daria Halprin, Rod Taylor
NUM • VERSION RESTAURÉE
avec Mark Frechette, Daria Halprin, Rod Taylor
NUM • VERSION RESTAURÉE
La contestation étudiante sur le campus de Los Angeles. Un étudiant, craignant d’être accusé du meurtre d’un policier, s’enfuit dans le désert... Antonioni s’immerge sans difficulté dans l’agitation universitaire américaine avec une dimension documentaire qui ne l’empêche pas de prendre parti. La fiction rejoint les mythiques road movies à la Easy Rider, avec un petit clin d’œil à Kerouac. L’espace américain du western débouche sur l’onirisme érotique d’une scène d’amour tellurique mais les retours périodiques à la réalité nous ramènent à la critique du capitalisme ici représenté par des intérêts immobiliers. Comme souvent chez Antonioni, le final est somptueux, feu d’artifice apocalyptique symbolique où explose la société de consommation.
"Zabriskie Point est d’abord une splendeur formelle absolue. A partir du moment où Daria et Mark, eux-mêmes sculpturaux, se retrouvent dans le décor inouï du désert, Antonioni utilise merveilleusement les possibilités du Cinémascope. Cette maestria culmine dans la scène où Daria et Mark font l’amour entourés de couples issus de leurs fantasmes. Mais le propos est encore plus fort : l’exploration intimiste d’une faillite de civilisation. Daria et Mark se retrouvent dans le rejet de la civilisation consumériste symbolisée par un centre de loisirs que des promoteurs envisagent de bâtir à Zabriskie Point. Quand Mark est retrouvé et abattu à la fin du film, Daria imagine l’explosion de la maison de son patron, et de tous les biens de consommation qui vont avec. On est alors dans une sorte d’opéra, et d’ailleurs la musique joue un rôle majeur dans la mise en scène d’Antonioni : la partition planante a été spécialement composée par les Pink Floyd, mais on reconnaît aussi des interventions des Rolling Stones et de Roy Orbison. Une sorte d’apogée lyrique de ce qu’a pu être l’esprit contestataire de la fin des années 60." Olivier Nicklaus, les Inrockuptibles
"Zabriskie Point est d’abord une splendeur formelle absolue. A partir du moment où Daria et Mark, eux-mêmes sculpturaux, se retrouvent dans le décor inouï du désert, Antonioni utilise merveilleusement les possibilités du Cinémascope. Cette maestria culmine dans la scène où Daria et Mark font l’amour entourés de couples issus de leurs fantasmes. Mais le propos est encore plus fort : l’exploration intimiste d’une faillite de civilisation. Daria et Mark se retrouvent dans le rejet de la civilisation consumériste symbolisée par un centre de loisirs que des promoteurs envisagent de bâtir à Zabriskie Point. Quand Mark est retrouvé et abattu à la fin du film, Daria imagine l’explosion de la maison de son patron, et de tous les biens de consommation qui vont avec. On est alors dans une sorte d’opéra, et d’ailleurs la musique joue un rôle majeur dans la mise en scène d’Antonioni : la partition planante a été spécialement composée par les Pink Floyd, mais on reconnaît aussi des interventions des Rolling Stones et de Roy Orbison. Une sorte d’apogée lyrique de ce qu’a pu être l’esprit contestataire de la fin des années 60." Olivier Nicklaus, les Inrockuptibles
Séances
vendredi 10/06 18:30 - - samedi 11/06 21:15 - - dimanche 12/06 16:30 - - jeudi 16/06 21:00
samedi 18/06 18:45 - - mardi 21/06 18:30
samedi 18/06 18:45 - - mardi 21/06 18:30
