CINÉMA D'HIER ET AUJOURD'HUI • OCTOBRE-NOVEMBRE 2017
USA, 1967, 1h24, VOSTF, documentaire
NUM • VERSION RESTAURÉE
NUM • VERSION RESTAURÉE
Un spectacle musical est donné par des détenus et une partie du personnel hospitalier dans la prison de Bridgewater, réservée aux criminels malades mentaux. Les images de ce spectacle - auquel l’éclairage donne une touche expressionniste - ponctuent la progression du film qui nous fait découvrir la vie quotidienne de la prison : dans des bâtiments vétustes, la routine de l’inspection des cellules, des fouilles, des visites "médicales", des "soins", des entretiens avec les psychiatres. "En choisissant d’être témoin vigilant mais toujours en retrait, en refusant les interviews, les commentaires en voix off et la musique additionnelle, puis en travaillant des mois au montage "pour comprendre ce qui a été filmé", Wiseman a mis au point dès son premier film documentaire, les bases de la méthode qui restera la sienne au fil des ans." Philippe Pilard
> Le dernier film de Frederick Wiseman, Ex Libris, est diffusé au cinéma Le Concorde à parti du 1er novembre.
> Le dernier film de Frederick Wiseman, Ex Libris, est diffusé au cinéma Le Concorde à parti du 1er novembre.
Séance unique • Octobre 2017
* Mardi 24 octobre à 20:30 : projection suivie d'une leçon de cinéma proposée par Charlotte Garson, journaliste pour les revues Études et Images Documentaires, elle collabore régulièrement à plusieurs émissions de France Culture, notamment l'émission d'actualités culturelles La Dispute d’Arnaud Laporte.
> Pour écouter la leçon de cinéma, cliquez ici
"« J’ai tout le temps, toute la patience... » C’est peut-être là la réussite de son cinéma : malaxer et restituer le temps, enfin ressenti, alors que dans la vie ce temps nous échappe, hémorragique. Pourquoi aurions-nous besoin de lui pour percevoir la durée ? demandera-t-on. At Berkeley, qui pénètre dans un temple de la pédagogie pour nous réapprendre le mouvement de la pensée, répond par la bouche d’un linguiste : incapable de percevoir le temps à l’état pur, le cerveau humain ne peut le faire qu’à travers une série d’événements. Chacun des films de Wiseman, c’est mon hypothèse, en est un. Que ce soit à l’université publique de Berkeley ou lors des visites guidées dans les salles de la National Gallery, il n’est pas anodin que le « temps retrouvé » le soit dans un lieu public (…). Seuls des espaces qui ne sont pas entièrement soumis à la logique commerciale sont à même de restituer ce sentiment du temps. Même s’il est signé (…), le cinéma de Wiseman relève du service public : qu’il s’agisse de montrer l’historicité d’une oeuvre (National Gallery) ou de la forme d’une ville (Jackson Heights), il s’ancre quel que soit son sujet dans la perception partagée du temps." Charlotte Garson, dans Images Documentaires (juin 2016)
Autres séances du film :
- - samedi 28/10 19:00 - - lundi 30/10 16:30 - - jeudi 2/11 18:30 - - dimanche 5/11 21:00
> Pour écouter la leçon de cinéma, cliquez ici
"« J’ai tout le temps, toute la patience... » C’est peut-être là la réussite de son cinéma : malaxer et restituer le temps, enfin ressenti, alors que dans la vie ce temps nous échappe, hémorragique. Pourquoi aurions-nous besoin de lui pour percevoir la durée ? demandera-t-on. At Berkeley, qui pénètre dans un temple de la pédagogie pour nous réapprendre le mouvement de la pensée, répond par la bouche d’un linguiste : incapable de percevoir le temps à l’état pur, le cerveau humain ne peut le faire qu’à travers une série d’événements. Chacun des films de Wiseman, c’est mon hypothèse, en est un. Que ce soit à l’université publique de Berkeley ou lors des visites guidées dans les salles de la National Gallery, il n’est pas anodin que le « temps retrouvé » le soit dans un lieu public (…). Seuls des espaces qui ne sont pas entièrement soumis à la logique commerciale sont à même de restituer ce sentiment du temps. Même s’il est signé (…), le cinéma de Wiseman relève du service public : qu’il s’agisse de montrer l’historicité d’une oeuvre (National Gallery) ou de la forme d’une ville (Jackson Heights), il s’ancre quel que soit son sujet dans la perception partagée du temps." Charlotte Garson, dans Images Documentaires (juin 2016)
Autres séances du film :
- - samedi 28/10 19:00 - - lundi 30/10 16:30 - - jeudi 2/11 18:30 - - dimanche 5/11 21:00